Le régime sans gluten, une simple mode ?
Pas si sûr ! Vantée par des stars du show biz et des sportifs de haut niveau (Jo-Wilfried Tsonga, Victoria Beckam, Novak Djokovic…), le régime sans gluten n’est pas seulement adapté aux personnes souffrant de la maladie cœliaque (environ 1 personne sur 100). Lorsque le ‘100% gluten-free’ n’est pas un simple moyen de perdre du poids mais un vrai régime pour les personnes sensibles au gluten non cœliaque dont le nombre augmente chaque année (environ 30%), alors cette préférence alimentaire est parfaitement adaptée. Le point pour celles et ceux qui souhaitent évincer cette protéine présente dans le blé (et l’épeautre, le froment, le kamut ) mais également dans d’autres céréales (orge et seigle).
.
Gluten, le blé moderne nous intoxique’?
C’est ce que nous explique Julien Venesson dans son livre-enquête paru en 2013 : les modifications génétiques du blé moderne afin augmenter les rendements et réduire la faim dans le monde ont de graves conséquences tant au niveau de l’environnement que de notre santé : explosion des intolérances, recrudescence des maladies auto-immunes…
Ce constat est partagé par de nombreux scientifiques : la perméabilité intestinale est accrue avec la consommation de blé, que l’on soit ou non allergique ou hypersensible ; résultat : des protéines toxiques passent dans le flux sanguin pouvant induire toutes sortes de symptômes selon les individus (douleurs articulaires, ballonnements, diarrhées ou constipation, allergies, fatigue, irritabilité, dépression…) et de graves maladies (cancer, colopathie, diabète, diverticulose, spondylarthrite ankylosante…).
Plus résistant à la sécheresse, à la pluie et au froid, le blé moderne est aussi malheureusement plus riche en gluten. Servant à épaissir et à donner du liant, le gluten est beaucoup utilisé dans l’industrie agro-alimentaire. Il est présent dans de très nombreuses préparations alimentaires et produits transformés (poisson pané, yaourt, soupe, sauce tomate, fond de viande, saucisse, jambon, pâté, surimi, chocolat, bonbons.).
Le plus simple pour éviter tout risque d’ingestion de gluten est de faire soi-même avec des farines adaptées (pâtes à tartes, pain, biscuits, gâteaux…), de privilégier les aliments bruts non transformés (légumes, fruits, légumineuses, poisson, viande, œufs…) et de décrypter attentivement les étiquettes.
Manger sans gluten, une habitude à prendre…
Riche en protéines, en fibres, en vitamines B1 et en fer, l’avoine est particulièrement adaptée pour éviter les carences liées à un régime sans gluten.
Cependant, si l’avoine est naturellement sans gluten, cette céréale peut être contaminée lorsque les procédés de récolte, de stockage, de transport et de fabrication ne sont pas stricts. Certaines marques commencent à communiquer sur l’avoine sans gluten issu de l’agriculture biologique innovante (La Vie Claire).
Les aliments gluten-free doivent avoir, selon la norme européenne, une teneur en gluten inférieure à 20 mg/kg. Le label de l’Association Française des Intolérants au Gluten vous garantit également un produit qui répond aux normes du sans gluten.
Céréales, pseudo céréales et féculents sans risque dans un régime sans gluten : amarante, avoine (de plus en plus), châtaigne, fonio, quinoa, maïs, manioc (tapioca), millet, pomme de terre, riz, sarrasin, sorgho, soja.
Pour info :
- les personnes souffrant de la maladie cœliaque ont droit au remboursement sous certaines conditions de produits sans gluten ; vous trouverez les informations sur le site de l’AFDIAG ;
- les personnes hypersensibles au gluten sont généralement intolérantes au lactose et doivent éviter de consommer lait de vache, fromages fermentés, yaourts…
- la bière, fabriquée à partir d’orge, contient aussi du gluten ; selon son procédé de brassage et sa couleur, elle en contient plus ou moins.