Comment choisir un restaurant?
Un déjeuner de travail ? Un dîner en amoureux ? Un repas de famille ? Un événement à fêter ? Les occasions d’aller au restaurant sont nombreuses et l’inquiétude de se tromper est très présente, dans une société où la note est devenue la norme et l’expression des frustrations.
Alors d’accord, une bonne cuisine et la qualité sanitaire d’un restaurant sont importantes – et encore, moi qui ai voyagé et dîné dans des gargotes improbables en Asie, je n’ai jamais été malade ! – les notes de tripadvisor.fr, lafourchette.com, petitfute.com, etc. et leur subjectivité ont le don de m’agacer. Sous couvert d’anonymat, les internautes déversent leur insatisfaction en verbiage où la ‘fôte’ d’orthographe s’érige en modèle, pour une compréhension parfois douteuse.
Ceci étant dit, manger au restaurant s’apparente pour moi à un véritable voyage culinaire.
Choix du restaurant : des critères objectifs et subjectifs
Très gourmande et plutôt bonne cuisinière, j’attends d’un restaurant qu’il me fasse voyager. Un voyage culinaire de saveurs et couleurs dans l’assiette mais également dès l’entrée avec un décor inspiré et inspirant. Je cherche généralement des restaurants ‘cuisine du monde’ (antillais, asiatique, espagnol, indien, libanais, mexicain…), j’écoute les avis d’amis, je me fie à mon instinct devant le resto, l’ambiance à l’intérieur, le style, la carte…
J’ai ainsi découvert un restaurant atypique à Lyon – par un journaliste culinaire qui conseille sur le web, (spéciale dédicace à D. Largeron)– où, à peine la porte franchie, je me suis retrouvée très loin, dans une ambiance cosy, bercée par des airs traditionnels, avec une hôtesse passionnée et passionnante ; le repas, une immense crêpe à base de farine de teff (injera) qui sert de couverts et sur laquelle sont déposées toutes sortes de préparations savoureuses, était un grand moment de partage et convivialité.
Autre émotion culinaire lors d’un déplacement, le souvenir d’un petit resto asiatique, malheureusement disparu aujourd’hui. Un choix de plats très restreint, un décor épuré authentique, des aliments frais coupés sur un coin de table par une femme sans âge, un hôte charmant… et une cuisine savoureuse. Des saveurs rehaussées d’épices qui perdurent pour un bon moment. On se serait cru là-bas, en Thaïlande ou ailleurs. En guise de chaise haute pour mon fils, petit à l’époque, le propriétaire âgé posait sur la chaise une paire d’annuaires téléphonique, une autre époque !
Et je pourrai ainsi multiplier les souvenirs, de petits restaurants de campagne ou de quartier sans prétention qui nous ont régalé, tout comme d’autres nous ont tant déçus. Mais rendons aussi hommage à de grandes tables (qui n’ont pas besoin de notre publicité) et qui chaque jours avec leurs brigades visent l’excellence, dans des décors soignés, pour un public certes plus aisés mais également très exigeant.
Bref vous l’aurez compris. Ce que j’aime, c’est l’inattendu. Des cuisines riches en épices. Des hôtes authentiques dont le souci est de vous faire partager leur passion et non de vous voir déguerpir le plus vite possible pour accueillir d’autres clients. Je préfère manger moins souvent au restaurant mais manger mieux. Alors je m’applique à choisir ce que j’aime vraiment.
Un resto de qualité : les signes qui ne trompent pas…
Même s’il n’est pas toujours facile de trouver le bon restaurant, celui où vous serez heureux de régler la ‘douloureuse’, certains éléments peuvent cependant vous aider à évaluer la qualité d’un lieu inconnu avant même de vous asseoir :
l’aspect extérieur et sa propreté,
le nombre de personnes attablées,
la présence d’un rabatteur,
une carte ‘fourre-tout’ avec un trop grand choix de plats qui interroge sur la fraîcheur des produits,
le contenu des assiettes,
l’appréciation de clients à la sortie…
Mais parfois aussi, il faut laisser la place au hasard et à la spontanéité. « C’est le propre de l’homme de se tromper ; seul l’insensé persiste dans son erreur. » Cicéron.