Énergies renouvelables un développement nécessaire
A l’heure de la transition obligée vers les énergies renouvelables, la filière du solaire photovoltaïque, la 1ère en matière de développement durable devant l’éolien, reprend son plein essor. A l’échelle mondiale et pour la première fois, les pays en développement ont dépensé plus en 2015, selon un rapport du REN21 (Renewable Energy Policy Network), pour les énergies vertes que les pays développés : 156 milliards (contre 130 milliards). Quant aux investissements mondiaux dans les énergies renouvelables, ils atteignaient un nouveau record en 2015 : 286 milliards d’euros. Si cette part est en baisse en 2016, l’Europe continue d’investir dans le renouvelable avec une progression de 3% en 2016.
Le point sur la filière du photovoltaïque en France, au moment où les analystes et un rapport du Davos estiment que les installations en solaire sont devenues plus économiques que les énergies fossiles pour produire de l’électricité.
Les tuiles solaires, une intégration quasi invisible…
Progrès technologiques et compétitivité accrue ont largement contribué à la diminution du coût du solaire alors que les experts pensent que l’année 2017 sera celle de la prise de conscience mondiale sur la nécessité du développement durable.
Avec un prix qui a baissé de près de 80% depuis 2008, une rentabilité bientôt effective selon l’Ademe (en 2020 pour le sud de la France) et la nécessité de faire notre part en matière d’énergies renouvelables, le solaire photovoltaïque a le vent en poupe.
Si l’on connaît mieux la gamme des panneaux solaires, les tuiles photovoltaïques devraient remporter un vif succès auprès des particuliers. Esthétiques, performantes au niveau de l’étanchéité, fonctionnant sur le même principe et assurant les mêmes rendements que les panneaux photovoltaïques, les tuiles solaires sont une solution pour pallier aux augmentations d’électricité et nous positionner en tant qu’acteur durable.
Les avantages d’une toiture avec tuiles solaires : transformation, sans bruit, de l’énergie gratuite et inépuisables du soleil en électricité ; excellente résistance aux aléas climatiques ; peu d’entretien ; revente du surplus d’électricité…
Selon les fabricants, l’intégration peut être très discrète et le rendu quasi invisible grâce à des tuiles solaires imitant parfaitement l’ardoise vieillie, l’ardoise, la tuile méditerranéenne…
Quant au prix des tuiles photovoltaïques, il varie d’un fabricant à un autre mais aussi de la puissance des équipements : entre 700 et et 2 500 €/m² ( panneaux solaires : entre 200 et 350 €). Dans ce contexte, le retour sur investissement est actuellement supérieur à 20 ans, il faut attendre que les prix baissent.
La première route solaire est… française
On ne peut parler de solaire sans évoquer cette première mondiale en France : une route solaire inaugurée en décembre 2016. Composée sur 1 km de panneaux solaires collés sur la chaussée, la RD5 à Tourouvre-au-Perche dans l’Orne est en phase de test. En attendant les résultats, d’autres portions de routes solaires sont en construction dont une notamment sur l’A63 à la gare de péage de Saugnacq-et-Muret (Landes).
Quant au ratio coût/rentabilité, il faudra attendre un peu.
Conclusion
Avec une part actuelle des énergies renouvelables dans le mix énergétique mondial s’élevant à 18%, nous n’atteindrons pas l’objectif climatique de limiter la hausse des températures à 2°C en 2030 selon un rapport récent de l’Agence Internationale pour les Énergies Renouvelables (Irena). Selon ce rapport, la part des investissements mondiaux doit s’élever à 848 milliards d’euros (900 milliards de dollars) / an !
Si le levier de l’efficacité énergétique dans le secteur des transports et du bâtiment est essentiel pour éviter un changement climatique aux effets dévastateurs, il n’est pas le seul. Toutes les études indiquent que des efforts considérables doivent être parallèlement menés en matière de décarbonisation de la production d’énergie, pratiques agricoles et reforestation pour diminuer de manière drastique nos émissions de GES.
Très en retard sur ses objectifs malgré les beaux discours (23% d’EnR dans sa consommation finale en 2020), la France ne fait malheureusement pas partie des bons élèves en Europe ; avec ses 14% (début 2016), elle n’est qu’à la 16ème position, en dessous-de la moyenne des 28 qui est de 15% d’EnR, les champions en Europe étant la Suède (52,1%), la Lettonie (37,1) et la Finlande (36,8).