Avec le développement des services de traduction en ligne, on pourrait croire que le besoin en traducteurs s’essouffle. Au contraire ! Le nombre de personnes employées dans le secteur de la traduction et de l’interprétation a doublé depuis 2010, et cette augmentation ne devrait pas s’arrêter là. Malgré les fonctionnalités alléchantes de Google Traduction ou des écouteurs intelligents, la demande en traducteurs humains est croissante dans le monde entier.
La technologie manque de mots
Vous l’avez peut-être déjà remarqué, les outils de traduction en ligne manquent cruellement de vocabulaire. Faites le test avec des tronçons de phrases que vous savez traduire : vous vous apercevrez bien vite que quoique le sens global soit restitué, la traduction n’est pas fine. Le problème de cette approximation est que chaque langue comprend des mots qui n’ont pas d’équivalent dans d’autres langues. La technologie tente alors de composer avec ce dont elle dispose mais cela finit généralement en contre-sens.
A la différence des ordinateurs, les traducteurs humains maîtrisent la langue source et la langue cible à tel point qu’ils peuvent trouver une notion ou une périphrase qui ne trahisse pas le mot d’origine.
L’aspect culturel négligé
Bien que cela puisse paraître évident, les outils de traduction n’ont pas tout le bagage culturel d’un traducteur humain. Typiquement, le sens peut être correctement restitué, mais le choix des mots complètement maladroit. Par exemple, cela peut faire référence à un événement tragique dans l’histoire du pays ou à un mouvement conspué.
Alors les services de traduction en ligne ont beau être gratuits, un devis de traduction par des humains comprendra bien plus de finesse et d’exactitude !
Les outils n’ont pas (encore) d’expérience
Enfin, les technologies en matière de traduction n’ont pas d’expérience. Pour le moment, elles ne comprennent pas vraiment, n’analysent pas les textes qu’elles traduisent.
L’ajout d’une personnalité, de nuances en fonction de la globalité d’un texte est pourtant essentiel à la compréhension d’un texte. Il en est de même pour les sujets pointus comme la traduction juridique qui ne peut être réalisée numériquement compte tenu de la complexité et de la diversité du droit international. Le rendu d’une traduction par un humain est donc plus précis et correct.
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L’évolution des technologies dans le domaine de la traduction n’est pas qu’une mauvaise chose. Ces outils sont pour le moment bien plus adaptés à nous dépanner dans les situations courantes, comme en voyage par exemple, où l’essentiel est de communiquer, qu’importe la tournure des phrases ou le vocabulaire employé.