Qu’il s’agisse d’un soutien externe ou interne à l’entreprise, le statut d’aidant nécessite des ajustements spécifiques. Cela vaut pour la personne concernée, mais aussi l’organisation du travail, notamment quand il faut concilier handicap psychique et emploi. Quels sont les droits auxquels les aidants peuvent prétendre ?
Le congé de proche aidant, une solution de ménagement non négligeable
Le congé de proche aidant ou le congé familial dédié aux aidants permet de stopper ou de réduire à titre provisoire son activité professionnelle. Sauf accord de l’entreprise, le délai ne peut dépasser trois mois. Il est renouvelable, mais il ne peut être cumulable une année entière. Il s’agit d’un congé sans solde. Par conséquent, il n’est pas rémunéré. Pour y prétendre, le salarié aidant doit avoir un an d’ancienneté au sein de son entreprise. Sauf urgence médicale, un préavis d’un mois est requis.
Le droit au répit, un soutien supplémentaire
Depuis 2016, la reconnaissance sur le plan légal des salariés aidants facilite la mise en place des plages de temps où la personne concernée peut se reposer. Afin d’en bénéficier, le proche dépendant doit disposer de l’allocation personnalisée d’autonomie ou APA. Dans l’éventualité où un proche ne peut remplacer l’aidant, cela permet d’obtenir le soutien d’un tiers ou une aide aux soins indispensables.
Et au sein de l’entreprise ?
L’environnement professionnel peut également être source de souffrance pour le salarié aidant. Il est donc nécessaire d’aménager le temps de travail et de modérer sa charge, ainsi que ses responsabilités. Des groupes d’écoute peuvent être mis en place. Dans le cadre d’un tuteur qui supervise une personne ayant un handicap psychique, un suivi doit être instauré pour s’assurer que l’aidant ne subit pas trop de stress ou de surmenage. Son statut est bien souvent complémentaire à ses propres fonctions au sein de l’entreprise. Au besoin, des diagnostics RPS (risques psychosociaux) permettent d’anticiper le mal-être au travail.