Transpiration et mauvaises odeurs, que faire ?
Si, comme moi, vous avez l’odorat très développé, vous êtes sûrement souvent incommodé dans votre quotidien par des odeurs de transpiration désagréables, voire carrément nauséabondes. En ce qui me concerne, j’ai une parade : de l’HE dans mon sac ; 1 goutte sous les narines ou sur un mouchoir d’une flagrance que vous affectionnez particulièrement suffit à masquer les odeurs corporelles dérangeantes : bois de santal, sauge blanche, mandarine, citron, basilic tropical, ylang-ylang, lavande…
Si les odeurs corporelles désagréables sont souvent dues à une mauvaise hygiène, savez-vous en revanche qu’il peut s’agir d’une véritable maladie : l’hyperhidrose. Le point sur cette transpiration excessive mais aussi sur les déos efficaces (et non nocifs à la santé).
Soigner l’hyperhidrose, une maladie taboue
Qu’elle soit liée à un problème de santé (diabète, hyperthyroïdie, ménopause, obésité…) ou non (anxiété, hérédité, effort physique, stress…), la sudation excessive peut devenir un véritable handicap au quotidien. Sujet tabou, les personnes qui en souffrent consultent rarement, et donc l’estimation de leur nombre difficile. Le chiffre de 3% est avancé cependant par les spécialistes.
Selon les pathologies, la sueur émane de tout le corps ou de régions localisées (aisselles, paumes des mains et des pieds, le cuir chevelu…).
S’il existe quelques moyens de prévenir l’hyperhidrose (méditation, yoga, limiter la caféine et les mets épicés, éviter les matières polyester, acrylique, élasthanne…), les traitements médicaux et chirurgicaux peuvent s’avérer efficaces :
les anti-sudorifiques : à base de chlorure d’aluminium (un produit hautement controversé) et parfois d’autres ingrédients actifs, ils permettent de réduire la quantité de sueur sécrétée par l’organisme contrairement aux déodorants qui se contentent de masquer les odeurs ; inconvénients : rougeurs et irritations ;
l’ionophorèse : une méthode à base de courant électrique ;
l’injection de toxine botulique (risques secondaires) ;
la sympathectomie thoracique (une opération chirurgicale pour détruire les ganglions innervant les glandes sudoripares) ou encore l’excision des glandes sudoripares.
Lutter contre la transpiration : appliquer le principe de précaution
Pour ceux qui ne souffrent pas d’hyperhidrose et qui veulent être ‘frais’ tout au long de la journée, il leur est recommandé d’utiliser des déodorants plutôt que des anti-transpirants qui contiennent, pour 80% d’entre eux des sels d’aluminium, des perturbateurs endocriniens (propylparaben, cyclopentasiloxane…) et autres substances potentiellement dangereuses (qui favoriseraient le cancer du sein).
Si l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament préconise de limiter la concentration d »aluminium chlorydrate’ ou d »aluminium zirconium pentachlorhydrate’ à 0,6% dans les anti-transpirants (principe de précaution), en pratique, selon la législation européenne, les taux ne sont pas toujours indiqués sur ces produits.
Mieux vaut alors appliquer le principe de précaution et trouver des alternatives saines aux problèmes de transpiration :
• la pierre d’alun naturelle, qui se distingue de la pierre d’alun synthétique par sa teneur en ‘potassium alum’ plutôt que ‘ammonium alum’ ; j’ai testé, pas très efficace ;
•les huiles essentielles anti-sueur : mélangées à une crème bio non grasse, à une huile ou appliquées pure sur la peau (2 gouttes), les HE sont efficaces et en plus sentent très bon ; associations possibles : palmarosa ou laurier noble (3 gouttes) + sauge sclarée (1 goutte) + huile de jojoba, cyprès + menthe poivrée + palmarosa + sauge sclarée + huile de jojaba, cyprès (10 gouttes) + huile végétale bio…
•le déodorant en crème : à base d’argile, de poudres végétales, d’HE, de beurre de karité…,
•le bicarbonate de soude : je suis fan de cet ingrédient de grand-mère que j’utilise partout et pour tout (levure pour les gâteaux, nettoyant robinetterie, désodorisant frigo, désinfectant fruits et légumes, conservation des fleurs, élimination des mauvaises odeurs, dentifrice…) ; en tant que déo, il suffit d’en délayer un peu dans de l’eau et de l’appliquer sous les aisselles.