Je suis ma maison…
Cela peut paraître une évidence et pourtant à quel point notre maison est-elle le reflet de notre personnalité, de notre culture, de notre âge et de notre condition sociale ?
Lors de plusieurs études où l’on demandait à des propriétaires quels étaient les points les plus importants pour eux, dans le faite de posséder une maison. La présence d’un jardin, d’un atelier/garage, d’une cheminée et l’absence de bruit revenaient de manière récurrente ; pour une immense majorité le fait que le jardin soit clos est également essentiel, cette délimitation marque la frontière entre le lieu public et le lieu privé. Le devant de la maison se doit d’être embelli, fleuri, entretenu. L’arrière de la maison lui, a plus une fonction privée, que ce soit pour accueillir une piscine, un barbecue ou pour étendre son linge.
L’entretien d’un jardin demande du temps et du travail, si autrefois les petites maisons d’ouvriers possédaient souvent un potager entretenu les soirs et week-end pour se nourrir, aujourd’hui avec l’augmentation des temps de déplacement et le changement de mode de consommation, les banlieues pavillonnaires ne sont plus ces sanctuaires de potagers.
Un lieu, une âme
La maison reste le lieu de la sécurité, nous en avons besoin pour mettre notre groupe familial à l’abri.
L’intérieur de notre maison est encore plus révélateur que le jardin : choix de la décoration, agencement des pièces, mobilier, objets exposés. Consciemment et inconsciemment cela reflète notre rapport au monde, notre image de l’espace proche. Soyons méfiants quand même sur les interprétations un peu hâtives qui relient une maison vide à un état dépressif ou à l’inverse un intérieur débordant et un peu bordélique à une personnalité perturbée. Il y a certes une relation entre l’agencement intérieur et notre état psychologique, mais selon les périodes et les saisons, selon les occupants temporaires ou non, il peut y avoir de vraies variations dans l’aspect de nos foyers.
Posséder une maison c’est également selon le niveau social une évidence pour une partie des classes les plus aisées, alors que c’est un rêve pour les plus faibles revenus. Derrière la possession d’une maison se cache une ascension sociale qui dépasse largement l’unique reconnaissance du reste de la société, c’est une façon de se prouver déjà à soi-même, que le travail et une certaine rigueur (qui éloigne des loisirs malsains et coûteux) peut aboutir à une vie familiale réussie.
Fonction des pièces de la maison
Nos pièces sont destinées à des fonctions bien spécifiques qui évoluent au fil des années, on y accueille ou non des gens venant de l’extérieur. Le salon aujourd’hui est la pièce publique où l’on reçoit les connaissances de passage, alors qu’autrefois dans les fermes cette fonction était remplie par la cuisine.
La cuisine aujourd’hui évolue vers cette fonction cuisine-salon, en étant ouverte permettant de recevoir des convives tout en préparant le repas, puisque la préparation culinaire ne se cache plus. La chambre des parents reste lieu d’intimité, tout comme les chambres des enfants, où seuls les autres enfants de passage, passeront éventuellement du temps pour jouer. Les pièces de réserve (buanderie, atelier, salle de jeux, garage) très appréciées ne se visitent pas.
Changement, ces dernières années, la salle de bain qui devient lieu de bien-être est objet de toutes les attentions en décoration et équipements.
Pour vous amuser, faites le tour de votre maison en réalisant des photographies de celle-ci, puis en famille commentez les, pour voir ce que chacun en ressent et propose.