En fonction du régime d’assurance maladie par lequel vous êtes couvert, l’impact n’est absolument pas le même en cas de longue maladie. En effet, certains régimes sont beaucoup plus « généreux » et protecteurs que d’autres, pour garantir aux travailleurs un revenu minimal malgré une affection longue durée. Il est parfois judicieux de prendre une prévoyance complémentaire, pour être mieux couvert en cas de coup dur.
Quelles indemnités en cas de longue maladie ?
Le montant des indemnités journalières longue maladie que vous percevrez varie considérablement selon le régime auquel vous êtes rattaché :
- Les fonctionnaires continuent à toucher 100 % de leur traitement pendant la première année, puis 50 % pendant les deux années qui suivent. À l’issue de ces trois années, à condition d’avoir plus de quinze années d’ancienneté dans la fonction publique, les fonctionnaires en longue maladie peuvent prétendre à la retraite. S’ils ont moins de quinze années d’ancienneté, le régime général s’applique à eux.
- Les salariés du régime général et des professions agricoles touchent 50 % de leur salaire moyen pendant trois ans. Au-delà, ils peuvent toucher 30 % s’ils sont reconnus en pension d’invalidité de première catégorie, et 50 % en cas de pension d’invalidité de deuxième catégorie.
- Les artisans et les commerçants touchent les mêmes indemnités que les salariés du régime général, sauf en cas d’invalidité.
- Les professions libérales réglementées ne perçoivent pas d’indemnités journalières (sauf s’ils ont souscrit une assurance prévoyance) en cas de maladie de longue durée, malgré la disparition du RSI et le rattachement au régime général. Les travailleurs indépendants (hors professions libérales réglementées) peuvent bénéficier des indemnités journalières.
Toutefois, pour toucher ces indemnités, il faut répondre aux conditions suivantes :
- Être immatriculé auprès de l’Assurance maladie depuis au moins 1 an.
- Avoir travaillé au moins 800 heures sur les 12 derniers mois, dont 200 sur les trois premiers mois de cette période.
- Avoir cotisé pour un salaire équivalent à 2 030 SMIC horaires sur les 12 derniers mois, dont 1 015 SMIC sur les six premiers mois.
Des conditions plutôt restrictives, donc, qui ne permettent pas de garantir votre niveau de vie en cas de longue maladie.
Comment compléter ses revenus en cas de maladie de longue durée ?
Certaines conventions collectives et des accords de branche prévoient un complément aux indemnités journalières versées par l’assurance maladie, mais ce n’est pas le cas de tous les corps de métier ni de toutes les entreprises, et en particulier celles de petite taille.
C’est la raison pour laquelle il est préférable de souscrire une prévoyance complémentaire à titre individuel, afin de pouvoir bénéficier d’un maintien des revenus même en cas d’affection longue durée.